Jean SEGURA                                                                                    

Contact par e-mail : jean@jeansegura.fr

www.jeansegura.fr

Jean Segura Fabienne Manescau Segura 20 mars 2009 La Varenne

Jean Segura, Fabienne Manescau Segura, Avenue des Falonnières, La Varenne Saint-Hilaire, 20 Mars 2009, soir de mes 60 ans

JEAN ROGER SEGURA (1949-) : DATES & LIEUX DE VIE

 Ici sont réunis une chronologie de mes souvenirs mêlés à des descriptions que l'âge mûr me permettent de préciser aujourd'hui. Travail commencé en Août 2006 à la Roustière dans notre maison de la Sarthe. Dernière partie : la fin.

Jean SEGURA

Page précédente

Olivia, Viviane, Jean, Hadrien, Arthur Segura, septembre 2007

Jean Segura (au centre) entouré de ses enfants Olivia, Viviane, Hadrien et Arthur - Promenade des Anglais, La Varenne Saint-Hilaire, septembre 2007

Dates et lieux :

Dimanche 9 mai 2010

"Que de fois nous mourons de notre peur de mourir".

Sénèque

"Quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, c’est nous qui ne sommes pas"

Epicure

La FIN

La fin vient conclure tous les évènements qui s’inscrivent dans la durée : la fin d’un film, d’un récit, d’un livre, la fin de cette phrase qui prend du temps à s’écrire, la fin de l’heure, celle du jour, du cinquième mois de l’année que je suis en train de vivre, la fin de l’année et de toutes celles que je vivrai encore jusqu’à la fin de ma propre vie.
Plus tard, bien plus tard il y aura la fin de l’humanité, celle de la terre et du système solaire. Mais je ne verrai jamais cela, comme je ne verrai jamais le jour qui suivra celui où je serai mort.
Cela fait longtemps que je le sais, moins longtemps que je le sens, la fin inexorable, cette disparition ultime à laquelle je ne pourrai échapper. « Quand j’aurai du vent dans mon crâne » disait Boris Vian, mon cerveau minéralisé et ma pensée carbonisée.

Chaque jour je pense à ce moment butoir, terminus absolu de la machine à marcher, à parler, à rire, à penser, terminus de ma propre apparence solide et animée. Ecrasée par son propre poids, flasque, puis rigide, cette forme solide qui est mon corps sera immédiatement prise dans la tenaille déformatrice de la décomposition organique. Ce que des décennies auront construit, il ne faudra quelques heures pour le rendre totalement  non fonctionnel, le tout à mon total insu. « Je » ne serai plus. 

Jean Roger SEGURA

 

Jean Segura Sedona Arizona, août 2001

Jean Segura - Autoportrait - Cathedral Rock, Sedona, Arizona, août 2001.